Quand Ben Youssef parlait de Bourguiba

Quand Salah Ben Youssef parlait du Combattant Suprême

 

Après la signature des accords sur l’autonomie interne, Salah Ben Youssef est rentré à Tunis le 13 septembre 1955. Il reçut un accueil triomphal et dans un discours qu’il prononça à cette occasion, il parla de Habib Bourguiba en des termes qui peuvent, avec le recul, surprendre.

« Je remercie particulièrement le Combattant Suprême.

Je remercie d’une façon toute particulière notre vénéré Président Habib Bourguiba pour les fatigues qu’il a endurées aujourd’hui. Plus que personne, je connais sa volonté de fer pour la satisfaction de laquelle il a mis à rude épreuve son corps si fragile. Cette volonté a souvent triomphé circonstances difficiles et des épreuves.

Je suis convaincu que, dans les circonstances présentes, que l’on peut considérer comme les plus graves que nous ayons connues, la volonté d’Habib Bourguiba triomphera et forcera la victoire. Comme vous le savez, le mérite d’avoir prêché la bonne parole et galvanisé les énergies dans certains milieux puis dans les différentes couches de la population revient à Habib Bourguiba.

Si les grands hommes sont immortalisés par leurs œuvres, cette puissante manifestation du  mouvement de libération nationale, qui traduit l’unité de la Nation au sein de son Parti et de ses formations populaires et don le Destour est le tenant et l’aboutissant, constitue une œuvre que retiendra l’histoire proche et lointaine au crédit du Combattant Suprême…

Il est de mon devoir de déclarer franchement à mes frères et au peuple tunisien que le Combattant Suprême est convaincu que les résultats obtenus grâce aux conventions tuniso-françaises ne peuvent être considérés comme la consécration de la libération du pays et la fin du régime colonial. Je le sais parce que si nous sommes, le Combattant Suprême et moi deux personnes, nous ne formons qu’une seule âme et un seul cœur ».

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