Nouira et Achour
H Bourguiba Jr
« Notre Histoire »
…En 1973, il y avait eu l’évasion et la fuite, via l’Algérie, d’Ahmed Ben Salah. Hédi Khefacha, ministre de l’Intérieur, avait donné sa démission, pour laisser la place à Tahar Belkhodja dont le passage à l’Intérieur ne sera pas discret !
…Entre-temps, il y a eu des remous et il serait intéressant de voir comment Tahar Belkhodja, dans son livre, donne sa version des faits : Car l’UGTT est montée au créneau grâce au jeu de la cour dont justement Tahar Belkhodja était un des pions. Habib Achour, sans en faire formellement partie, jouait un jeu, dont espérait tirer des dividendes. Il avait commencé à entrer en conflit avec le Parti et prétendait que c’était lui qui avait aidé et haussé Bourguiba au sommet. De son côté, Belkhodja voulut par sa démission mettre Hédi Nouira à genoux. D’autres membres du gouvernement l’ont suivi en démissionnant. Hédi Nouira n’a pas bronché. L’opération a été ratée dans la mesure ou le palais n’a pas osé se compromettre expressément dans le projet d’écarter Nouira, à qui il était reproché d’être tops fidèle à Bourguiba !
Puis le sang a coulé en janvier 1978. L’UGTT ayant lancé une grève générale, causa une certaine panique au ministère de l’Intérieur et les événements tournèrent mal. L’armée intervient car la police n’était pas formée pour faire face à ce genre de manifestation de caractère insurrectionnel. Le budget de la sécurité (police et armée) était sans commune mesure avec ceux de la santé et de l’éducation.